Production 400 entreprises et 1 900 emplois en moins
Face à la dégradation du secteur, observée lors d'une étude, le dispositif d'allégement des charges est étendu.
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Il y a ce qui se voit et ce qui se ressent : les entreprises qui cessent leur activité, celles qui traversent des difficultés... Et il y a ce qui se mesure. À ce titre, l'Observatoire structurel des entreprises de l'horticulture, réalisé par le cabinet d'études AND-International et dont les derniers chiffres ont été révélés lors du dernier conseil spécialisé horticole de FranceAgriMer, est édifiant. Il place des chiffres sur le ressenti et, si l'on en croit ce travail mené sur 2015, confirme les mauvais pressentiments, à savoir :
- le nombre d'entreprises de production serait de 3 611 (contre plus de 4 000 dans les dernières enquêtes) ;
- le rythme annuel de disparitions d'entreprises est de l'ordre de 4,1 % par an sur les dix dernières années ;
- sur la période récente, depuis l'année 2013, ce rythme de disparitions est en augmentation, à 6,5 % par an ;
- le chiffre d'affaires horticole a reculé de 6,1 % entre 2013 et 2015 ;
- 1 900 ETP (équivalents temps plein) ont été perdus depuis 2013, soit une perte de 4,5 % par an. Au cours de ce conseil spécialisé, qui s'est tenu sous la présidence de Dominique Boutillon, les participants ont été « informés de la décision notificative du directeur général de FranceAgriMer du jeudi 11 août 2016 étendant le bénéfice du dispositif du fonds d'allégement des charges (FAC) au secteur de l'horticulture et des pépinières ornementales. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 31 octobre ».
Un travail urgent
Cette réunion a fait l'objet d'un échange sur la méthode et les objectifs de « l'étude de la compétitivité des entreprises du secteur horticole, dont le principe a été convenu et à la réalisation de laquelle les professionnels seront fortement associés, tant pour fixer le cahier des charges que pour assurer le suivi de sa réalisation. Une première réunion de cadrage se tiendra courant octobre, la publication de l'étude étant attendue pour 2017 ». Un travail dont l'urgence n'a jamais été aussi criante !
Pascal Fayolle
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